Les transfusions sanguines reçues par une grand-mère incitent les membres de sa famille à donner du sang

Pour les membres de la famille Albers, donner du sang est une façon de dire merci d’avoir pu passer plus de temps avec l’être cher.

Inspiration
15 juin 2021
Joyce and Ben Albers with Grandkids Riley and Declan Remington. Penticton June 7th 2019

Nadine Remington a compris l’importance du don de sang alors qu’elle étudiait à l’école secondaire à Edmonton dans les années 1980. À l’époque, sa sœur Jennifer et elle s’étaient jointes à la Croix-Rouge jeunesse.

« Nous aimions faire du bénévolat pour une bonne cause, participer à des activités de groupe et à des camps amusants, explique Nadine. Nous avons réalisé l’ampleur du besoin de sang et, même si nous étions trop jeunes pour faire un don, nous avons eu la chance d’enfiler le costume de Billy la goutte de sang, la mascotte de la Croix-Rouge, dans le cadre du défilé annuel du festival Klondike Days. »

Se familiariser au don de sang

Quelques années plus tard, Nadine s’est souvenue de l’importance de donner du sang.

« Une collecte de sang avait été organisée dans le gymnase de notre école secondaire. Une de nos enseignantes de 11e année, Mme Middleton, a offert à tous ses élèves cinq points supplémentaires en biologie si nous essayions simplement de devenir des donneurs de sang, se souvient Nadine. Qui ne sauterait pas sur l’occasion? »

« À partir de ce jour, j’ai donné régulièrement du sang. »

Nadine a donné régulièrement du sang et du plasma d’aphérèse jusqu’à ce qu’elle déménage en Colombie-Britannique à la fin des années 1990. Elle vit maintenant à Penticton avec son mari, Chris, et ses deux enfants, Declan (12 ans) et Riley (15 ans).

Choix de carrière

Après avoir travaillé comme agente de voyage pendant près de 20 ans, et lorsque ses enfants ont été en âge de fréquenter l’école secondaire, Nadine a décidé de poursuivre une carrière d’assistante de laboratoire médical. Elle voulait un travail intéressant, qui soit mobile et qui présente de nombreux aspects.

« Lorsque je suis retournée à l’université il y a cinq ou six ans, j’ai trouvé Mme Middleton sur Facebook. Je lui ai dit que j’étudiais la cardiologie et que, grâce à elle, je me souvenais encore de toutes les cavités cardiaques, même 30 ans plus tard. »

Toujours à la recherche de variété, Nadine partage aujourd’hui son temps entre deux rôles, celui de phlébotomiste dans un laboratoire d’Oliver, en Colombie-Britannique, et d’agente de collecte pour la Société canadienne du sang, travaillant dans le cadre de diverses collectes mobiles dans le centre de l’Okanagan.

C’est pour elle le meilleur des deux mondes. Ces deux emplois lui permettent de côtoyer les généreux donneurs de sang et les patients qui en sont bénéficiaires.

« Imaginez la joie que l’on ressent à dire à un donneur que l’on connaît une personne qui continuera à vivre grâce à son geste. »

Sensible au besoin de sang

Les membres de la famille de Nadine ont pris part au processus de don de sang de diverses manières. Sa sœur Jennifer vit dans l’État de Washington, où trois de ses enfants sont donneurs, tandis que sa sœur Nancy travaille comme phlébotomiste à Edmonton.

Durant leur jeunesse, aucun de leur parent ne donnait du sang. Leur mère, Joyce, avait peur des aiguilles. Ben, leur père, avait eu une jaunisse aux Pays-Bas lorsqu’il avait 14 ans et on lui avait dit qu’il était impossible pour lui de donner de sang.

Aucun membre de la famille n’avait jamais eu besoin de sang jusqu’à ce que Nadine ait besoin de deux unités de sang il y a dix ans pour remplacer le sang perdu lors d’une opération.

L’impensable s’est alors produit.

En 2017, Joyce, la mère de Nadine, a reçu un diagnostic de syndrome myélodysplasique, un trouble sanguin rare qui touche jusqu’à 40 000 Canadiens.

Joyce a reçu plus de 100 transfusions de sang et de plaquettes au cours de son traitement. La famille est éternellement reconnaissante aux donneurs pour leurs précieux dons.

« Elle doit sa survie aux donneurs, déclare Nadine. Grâce à leur générosité, mes parents ont pu célébrer leur 50e anniversaire de mariage et maman a pu se rendre aux États-Unis pour assister à la remise des diplômes de fin de secondaire de son petit-fils. »

Ben and Joyce Albers celebrate their 50th anniversary with children and grandchildren under a tree in Peachland, B.C.


Le 7 juin 2019, trois générations de la famille de Nadine Remington se sont réunies pour célébrer le 50e anniversaire de mariage de ses parents. Nadine est assise à l’extrême gauche du premier rang, à côté de son père Ben Albers. Joyce Albers, la mère de Nadine, est à la droite de Ben.

Malheureusement, peu après la remise des diplômes et les célébrations entourant l’anniversaire, la santé de Joyce a commencé à décliner.

« C’était horrible de vivre une telle situation, dès les débuts de la pandémie », se souvient Nadine. « Mes enfants et moi avons fait la route jusqu’à Edmonton depuis la Colombie-Britannique et, comme les règles n’étaient pas aussi rigides qu’aujourd’hui, nous avons pu être à ses côtés à l’hôpital. »

Albers Family gathers around woman lying in a hospital bed


Nadine Remington a rendu visite à sa mère Joyce Albers à l’hôpital de l’Université de l’Alberta en mars 2020. Elle y est allée avec son père Ben Albers (à gauche) et ses deux fils Riley (deuxième à partir de la droite) et Declan (tout à droite).

Joyce Albers est décédée le 28 mars 2020. Malgré leur tristesse, les membres de la famille sont reconnaissants envers les nombreux donneurs de sang pour le rôle vital qu’ils ont joué dans son traitement.

« Sans eux, ma famille n’aurait pas pu bénéficier de ces deux bonnes années avec elle », déclare Nadine.

Papa commence à donner du sang

Au fil des ans, alors que Nadine et ses sœurs se familiarisaient avec le don de sang, elles ont appris que leur père pourrait lui aussi devenir donneur. Il n’avait cependant jamais franchi le pas, jusqu’à l’été dernier.

« L’été dernier, à l’occasion de l’anniversaire de ma femme, j’ai demandé à mes enfants ce que je pouvais faire en souvenir de leur mère, raconte Ben. Ils m’ont suggéré de donner du sang ».

« Durant sa maladie, je me suis rendu souvent à l’hôpital. Les dons de sang ont prolongé sa vie. J’ai donc décidé de donner du sang pour honorer sa mémoire ».

En août 2020, alors que Joyce aurait fêté ses 83 ans, Nadine a emmené son père au centre de don de la Société canadienne du sang à Edmonton. C’est là qu’il a donné du sang pour la première fois, à 82 ans. Quand on lui demande de décrire sa première expérience de don de sang à un âge si avancé, il répond : « C’est merveilleux. J’ai du sang de type O négatif, dont on a toujours besoin. Je regrette seulement de ne pas m’y être mis plus tôt! »

« Tant que ma santé le permettra, ajoute-t-il, je donnerai du sang chaque fois qu’on aura besoin de moi. Si je peux aider quelqu’un d’autre, c’est formidable. D’autres personnes ont contribué à prolonger la vie de ma femme, alors c’est merveilleux de rendre la pareille. »

Husband of blood recipient gives thumbs up while donating blood


Ben Albers fait son cinquième don de sang au centre de don d’Edmonton le 26 mai 2021.

Exprimer sa gratitude

Female Canadian Blood Services staff person gives thumbs up in front of donor centre signage.


Nadine lève le pouce avant de commencer à travailler au centre de don à Kelowna, en Colombie-Britannique, le 5 juin 2021.

Nadine travaille actuellement comme agente de collecte pour la Société canadienne du sang, au sein de l’équipe mobile de l’intérieur de la Colombie-Britannique.

L’une des choses qu’elle aime dans son travail est la possibilité de remercier et de former les donneurs.

« Chaque fois que je le peux, je remercie les donneurs, au nom de ma mère. »

Nadine parle également aux donneurs des personnes qu’ils aident.

« J’ai l’impression d’avoir bouclé la boucle. J’aime avoir la possibilité de former les donneurs et de leur apprendre des choses qu’ils ne sauraient pas autrement. »

Elle adore répondre aux questions des donneurs sur leur don de sang ou sur le processus. Elle aime aussi les remercier au nom de sa mère, qui était si reconnaissante de leurs dons.

« Je suis reconnaissante de pouvoir remercier les donneurs, au nom de ma famille et d’autres personnes qui apprécient grandement ces dons. »

À l’occasion de la Semaine nationale du don de sang, Nadine Remington remercie les donneurs de lui avoir permis de passer davantage de temps avec sa mère.

Du sang par amour

Nadine connaît de nombreuses personnes qui ont eu besoin et qui ont reçu des produits sanguins. Elles tiennent à exprimer leur gratitude aux donneurs qui ont continué de donner du sang pendant la pandémie.

L’an dernier, elle a créé son propre groupe par l’intermédiaire du programme Partenaires pour la vie de la Société canadienne du sang.

Il s’agit du programme « Blood for Love, explique Nadine. Nous donnons du sang en l’honneur de personnes dont un proche a eu besoin de sang ou de produits sanguins. Jusqu’à présent, ma petite équipe a dépassé son objectif. »

« Nous en sommes déjà à 50 % de l’objectif que je m’étais fixé pour cette année, soit 20 unités. »

Et maintenant?

Nadine fêtera bientôt ses 30 ans comme donneuse de sang. Elle a maintenant l’intention de commencer à donner du plasma lorsque le nouveau centre de don de plasma ouvrira ses portes à Kelowna, en Colombie-Britannique.

Sécuriser l’approvisionnement en plasma du Canada

Les produits plasmatiques ont sauvé ma fille

En cette Semaine nationale du don de sang, nous célébrons le rôle vital que jouent tous les donneurs pour nous aider à soutenir les patients. Du fond du cœur, nous vous remercions pour vos nombreuses contributions. Nous espérons que vous continuerez à soutenir la Chaîne de vie du Canada et à promouvoir les différentes façons de donner.

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