Le don de cellules souches : un nouveau souffle pour les personnes atteintes d’un cancer du sang

Le cancer du sang est l’un des cancers les plus communs au monde. Au Canada, ils sont des centaines chaque année à avoir besoin d’une greffe de cellules souches. Un quart de ces personnes trouvera un donneur compatible au sein de leur famille, le reste devra compter sur des donneurs anonymes.

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6 février 2020

« J’étais déjà donneur de sang et je me suis dit pourquoi ne pas m’inscrire comme donneur de cellules souches. Et je me suis inscrit même si je savais qu’il y avait une chance sur mille pour que je sois compatible avec mon ami. »

World Bone Marrow Donor Day

Daniel McCubbin est ingénieur du son à Toronto (Ontario) et fait partie de ces donneurs anonymes. Il y a quelques années, Daniel a rejoint le Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang – anciennement Réseau UniVie – lorsque l’un de ses proches amis a appris qu’il était atteint d’une leucémie aiguë myéloblastique :

« J’étais déjà donneur de sang et je me suis dit pourquoi ne pas m’inscrire comme donneur de cellules souches. Et je me suis inscrit même si je savais qu’il y avait une chance sur mille pour que je sois compatible avec mon ami. »

Des années plus tard, après plusieurs lettres restées sans réponse, le Registre a finalement réussi à joindre Daniel par téléphone :

« J’ai été surpris, car je pensais vraiment que j’avais peu de chance d’être jumelé à quelqu’un. Quand j’ai répondu, la dame à l’autre bout du fil m’a dit “oh mon Dieu, cela fait un moment que nous essayons de vous joindre! Nous avons trouvé un patient pour vous”. »

Pour Daniel, qui se souvient de la mort de son ami, survenue quelques mois avant qu’il ne reçoive cet appel, cela ne coûte rien de s’inscrire : « Quand on m’a appelé, j’étais bien sûr inquiet, mais je suis tellement content d’avoir fait ce don. Et il y a deux semaines – des années plus tard –, j’ai reçu une plaque commémorative pour me remercier de mon don, ce qui m’a fait vraiment plaisir! Je ne m’attendais vraiment pas à ça! Ça m’a conforté dans l’idée que j’avais fait ce qu’il fallait. »

En 2013, à quelques kilomètres de là, à Waterloo (Ontario), Ben Storer était en pleine préparation pour ses examens de premier cycle quand il a reçu l’appel du Registre. Ben avait alors 22 ans et était ravi à l’idée de pouvoir faire un don de cellules souches. Malheureusement, le patient étant trop malade pour recevoir la greffe, Ben n’a pas pu faire de don à ce moment-là.

Quelques années plus tard, Ben a reçu un nouvel appel, une « seconde chance », selon lui :

« Je ne sais pas à qui on a greffé mes cellules souches, ni si la personne s’en est sortie, mais tout ce que je sais, c’est que j’ai fait de mon mieux pour aider cette personne et lui donner un nouveau souffle. »

La baisse du nombre de donneurs est un défi pour les patients. Il arrive aussi que des personnes inscrites au Registre refusent de faire un don lorsqu’on les contacte. À l’inverse de ces personnes, l’engagement de Ben, qui s’est inscrit au Registre en 2009 et qui a fait son premier don fin 2015, est resté intact après toutes ces années.

Maintenant associé en recherche postdoctorale sur la dynamique énergétique des océans, Ben, qui est toujours inscrit au Registre, espère bien pouvoir faire d’autres dons de cellules souches.

Les patients au Canada et ailleurs dans le monde ne pourraient pas survivre à leur cancer sans la générosité de donneurs comme Daniel et Ben.

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale du don de moelle osseuse (lien en anglais). Parallèlement, c’est aussi la Journée mondiale de la gratitude! Alors, pourquoi ne pas en profiter pour remercier tous les donneurs de moelle osseuse qui font partie de la chaîne de vie du Canada?

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