« Contribuer à sauver une vie est un incroyable privilège »

Joel Menard compare son expérience de donneur de cellules souches à l’obtention inattendue d’un prix. Aujourd’hui, six ans plus tard, il travaille pour le Registre de donneurs de cellules souches.

16 septembre 2021
Stem cell donor stands in front of Canadian Blood Services’ signboard in Ottawa.

Six ans après avoir fait don de ses cellules souches à un inconnu, Joel Menard travaille à temps plein pour aider d’autres personnes à faire de même pour d’autres patients.

« Contribuer à sauver une vie en tant que donneur est un incroyable privilège », déclare Joel, qui dans le cadre de son travail de représentant des services de greffe à la Société canadienne du sang à Ottawa (Ontario), aide les patients à obtenir les cellules souches qui leur sont vitales.

Cellules souches – Des histoires de générosité et de gratitude

Un don de cellules souches apporte de la joie à une donneuse et de l’espoir à un patient

Chaque année au Canada, des centaines de patients attendent la greffe de cellules souches qui leur sauvera la vie. La plupart d’entre eux sont tributaires de la générosité d’un parfait inconnu. Les greffes de cellules souches sont des traitements essentiels dans le cas de plus de 80 maladies et troubles sanguins. Leur taux de réussite augmente si le bénéficiaire et le donneur présentent une étroite compatibilité génétique. Toutefois, lorsque les patients ne trouvent pas de donneur compatible dans leur famille, ils se tournent vers le Registre canadien de donneurs de cellules souches, qui dispose d’une base de données de plus de 440 000 donneurs volontaires en bonne santé et qui est en contact avec des registres similaires dans le monde entier.

Stem cell donor Joel Menard with his wife and two children.


Depuis qu’il a donné des cellules souches en 2014, Joel Menard, que l’on voit ici à gauche avec sa femme, Lisa Menard, et leurs enfants Noah et Gabrielle, encourage d’autres personnes à s’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. Il est récemment devenu employé de l’équipe du Registre de donneurs de cellules souches.

Joel s’est inscrit au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang en 2007. À l’époque, il vivait à Kingston (Ontario) et donnait régulièrement du sang.

« Les employés du centre de don parlaient avec passion des autres moyens d’aider les patients canadiens en dehors du don de sang. Ils m’ont encouragé à m’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches », se souvient Joel.

Ils lui ont également fait comprendre que l’inscription au Registre exigeait un engagement à long terme. Les donneurs potentiels peuvent attendre des années avant d’être appelés pour venir en aide à un patient. Mais lorsque cet appel arrive, le besoin est généralement pressant. Tout retard, tel que celui causé par la nécessité de trouver un autre donneur, à supposer qu’on puisse identifier une telle personne, peut être risqué pour le patient.

Joel ne s’attendait pas à recevoir d’appel du Registre; beaucoup de donneurs potentiels ne se font jamais appeler. Mais son téléphone a sonné non pas une, mais deux fois. Le premier appel a eu lieu cinq ans après son inscription. Dans ce cas précis, on a finalement déterminé que Joel n’était pas le donneur idéal pour le patient. Puis, en 2013, il a reçu un autre appel l’informant qu’il était à nouveau compatible.

« J’ai été estomaqué lorsque j’ai reçu l’appel, mais le sentiment d’excitation a pris le dessus, dit-il. Je me sentais comme si j’avais remporté un prix auquel je ne m’attendais pas. »

En fait, le patient qui avait besoin des cellules souches de Joel n’était pas prêt à recevoir la greffe immédiatement. Joel a donc dû attendre seize mois avant de faire le don. Pendant cette attente, on lui a conseillé de ne rien faire qui puisse l’exposer à une maladie transmissible par transfusion, comme se faire tatouer.

« Je me souviens du sentiment de nervosité qui m’a envahi le moment venu. J’étais nerveux pour le patient, mais également nerveux quant au déroulement de la procédure, se rappelle-t-il. Mais tout s’est bien passé et j’ai pu mesurer la chance que j’ai eue d’avoir pu contribuer à sauver une vie. »

Processus du don de cellules souches

Foire aux questions – Don de cellules souches

Stem cell donor Joel Menard lies on a hospital bed as stem cells are drawn.


Joel Menard a donné des cellules souches sept ans après s’être inscrit au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang.

Joel n’a jamais rencontré le patient qui a reçu ses cellules souches. Mais au cours des années qui ont précédé le don, les histoires vécues par d’autres patients lui avaient déjà ouvert les yeux sur le formidable impact des donneurs.

« Je connais deux jeunes femmes qui sont toutes deux en vie aujourd’hui grâce à une greffe de cellules souches, souligne-t-il. Bien que leur diagnostic soit survenu après mon inscription, cela m’a certainement touché de plus près et a rendu mon don d’autant plus personnel. »

Malheureusement, tous les patients n’ont pas la même chance que le patient que Joel a aidé ou que les deux greffées qu’il a rencontrées. Le meilleur espoir d’un patient consiste à trouver un donneur de cellules souches ayant les mêmes origines ancestrales. Cependant, les donneurs potentiels d’origine asiatique, autochtone, hispanique, métisse ou noire ne représentent que 33 % des personnes inscrites au Registre. C’est pourquoi nous encourageons les personnes de toutes origines à s’inscrire au Registre afin de refléter la diversité du Canada et de donner de l’espoir à tous les patients en attente d’une greffe de cellules souches.

« Je devais en faire plus »

Deux ans après son don de cellules souches, on a reconnu la contribution de Joel dans le cadre d’une cérémonie intitulée Honneur à la chaîne de vie du Canada. Il s’agit d’une cérémonie nationale organisée par la Société canadienne du sang pour rendre hommage à certaines des personnes les plus dévouées de la chaîne de vie du Canada.

« À ce moment-là, j’ai été submergé par une deuxième onde de choc, dit-il. J’étais ravi d’avoir eu la chance d’aider une personne dans le besoin et de lui sauver potentiellement la vie, et voilà que la Société canadienne du sang me remettait un prix pour saluer mon geste. »

« Cette expérience a été pour moi une véritable leçon d’humilité; j’ai su qu’il me fallait faire encore davantage. »

Joel a commencé à faire du bénévolat en aidant à organiser des activités de recrutement pour le Registre de donneurs de cellules souches et en s’adressant à des milliers d’étudiants pendant la semaine d’orientation à l’Université Queen’s. Durant ses activités de bénévolat, il a pu constater à quel point les employés de la Société canadienne du sang aimaient leur travail et c’est cette passion qui l’a motivé. « Ils étaient toujours très enthousiastes à l’idée de parler de ce qu’ils faisaient et de la façon dont ils aidaient les gens dans le besoin en sensibilisant la population au don de sang et de produits sanguins », dit-il.

Aussi, lorsqu’un poste s’est ouvert au sein de l’équipe du Registre de donneurs de cellules souches au printemps dernier, Joel a sauté sur l’occasion et a postulé. « Tout ce que je voulais, c’était aider davantage de patients au sein de l’organisation », fait-il savoir.

En tant que représentant des services de greffe, Joel est souvent le premier point de contact des donneurs potentiels de cellules souches dont on a déterminé la compatibilité avec un patient.

« J’ai le privilège de les appeler et de leur annoncer la nouvelle, dit-il. Je leur explique la procédure entourant le don et je m’assure qu’ils en comprennent les implications. »

Joel a également encouragé les membres de sa famille à s’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches. Son fils de 21 ans s’est inscrit lorsqu’il était au secondaire et il a été récemment pressenti comme donneur potentiel pour un patient. Ses deux plus jeunes parlent déjà de leur désir de s’inscrire lorsqu’ils auront dix-sept ans.

« S’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches est un moyen simple de contribuer de manière significative à la vie d’une personne, déclare Joel. On peut dire sans exagérer que vous pourriez sauver quelqu’un et transformer la vie de sa famille. »

« J’encourage toute personne admissible à s’inscrire au Registre. »

En cette Journée mondiale du don de moelle osseuse (le 18 septembre), nous soulignons le rôle vital de tous les donneurs de cellules souches qui nous aident à apporter un soutien aux patients. Nous vous remercions de tout cœur pour votre contribution. Si vous avez entre 17 et 35 ans, vous pouvez redonner espoir aux patients en vous inscrivant en ligne au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang.

Share this story

ShareTweetShare

Sur le même sujet