Les besoins sont constants no 15 : Un athlète olympique donne du sang pour la première fois
L’annulation de la saison de course donne à Evan Dunfee une rare occasion de donner du sang
« Vu mon métier, je dois être un peu égoïste quand ça vient à mon sang », lance Evan Dunfee, athlète olympique. Le coureur d’endurance n’avait donc jamais donné de sang, ce qu’il vient de faire pour la toute première fois.
« En temps normal, les athlètes d’endurance s’entraînent à augmenter leur volume sanguin pour pouvoir courir de longues distances. À cause de la pandémie de COVID-19, la saison de course a été annulée et je n’ai aucune course de prévue dans un avenir proche, ce qui me donne la chance de donner du sang », explique-t-il.
Evan Dunfee fait de la marche rapide, ce qu’il décrit comme « de la course avec des règles ». La marche rapide demande la même endurance que la course longue distance, sauf que le marcheur doit toujours avoir un pied au sol et maintenir la jambe avant bien droite. L’épreuve de prédilection d’Evan est le 50 km, épreuve dans laquelle il a établi un record canadien aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, ce qui lui a valu une 4e place au classement général.
Evan est très actif dans sa communauté; il parle de son parcours dans les écoles et les événements communautaires, et aide à amasser des fonds pour KidSport, un programme national qui permet aux enfants défavorisés d’avoir accès aux sports. La pandémie a toutefois mis un frein à ces activités.
« J’avais besoin de faire quelque chose d’utile, d’important pour la communauté », dit-il.
Selon ses propres mots, son premier don de sang a été « super facile ». Un ami avait pris le rendez-vous juste avant le sien alors ils ont pu se voir, tout en respectant la règle de distance. « Tout a été comme sur des roulettes », se réjouit le nouveau donneur.
Le lendemain matin, Evan a trouvé la séance d’entraînement un peu plus difficile que d’habitude. Si l’organisme ne met que quelques heures à remplacer le plasma prélevé et quelques jours à renouveler les plaquettes, il lui faut parfois plusieurs mois pour refaire les réserves de globules rouges.
« Dans mon métier, ce sang fait une différence d’environ vingt battements de cœur à la minute. Pour quelqu’un d’autre, ça peut faire la différence entre la vie et la mort. C’était incroyable de ressentir toute l’importance de ce don », termine Evan.