Les besoins sont constants no 8 : Du plasma pour un tout-petit

Mavrik avait environ 7 mois lorsque sa mère, Diane McKiel, s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas.

« Il avait une infection après l’autre et les antibiotiques n’aidaient pas vraiment », raconte Diane, qui vit à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, avec son fiancé Mike Hampe et leurs deux jeunes enfants. « Mavrik s’est retrouvé à l’hôpital deux fois à cause d’une pneumonie. Ils ont dû lui donner des antibiotiques intraveineux. »

Les examens ont révélé que Mavrik, qui aura 2 ans en juin, est atteint d’agammaglobulinémie liée à l’X (XLA), une maladie génétique rare qui affecte la capacité du corps à combattre les infections. Sans traitement, un enfant atteint de XLA a une espérance de vie de 8 à 17 ans.

Heureusement, la plupart des personnes atteintes répondent bien au traitement par immunoglobulines, un traitement conçu à partir d’un des composants du sang, le plasma. Chaque traitement d’immunoglobulines contient des éléments actifs du système immunitaire de plusieurs centaines de donneurs, voire un millier.

Deuxième cycle d’isolement, COVID-19 oblige

Au départ, Mavrik devait aller à l’hôpital toutes les 3 ou 4 semaines pour recevoir des immunoglobulines par voie intraveineuse. Il répondait bien au traitement, mais les médecins avaient prévenu ses parents qu’il faudrait quelques mois pour bien renforcer son système immunitaire. Diane gardait donc Mavrik et sa sœur Harlyn, 3 ans, isolés à la maison.

Le système immunitaire de Mavrik est maintenant plus fort, mais la famille est de nouveau en isolement, cette fois à cause de la COVID-19. Diane craint particulièrement cette maladie, car Mavrik a des problèmes respiratoires et les gens atteints d’XLA sont plus vulnérables face à ce type d’infection.

Par chance, avant même l’éclosion de la pandémie, Diane avait appris à administrer les immunoglobulines à Mavrik chez eux, ce qui leur évitait d’aller à l’hôpital. Le père de Mavrik, Mike, reviendra bientôt de la Colombie-Britannique, où il travaillait, et lorsqu’il sera de retour, il vivra seul pendant 2 semaines dans une autre maison.

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Éternellement reconnaissante

Depuis le début de cette épreuve, Diane est reconnaissante des généreux dons qui mènent à la préparation des produits sanguins, véritable élixir de vie pour de nombreux patients, dont Mavrik.

« La plupart des donneurs ne sont probablement pas conscients de la différence qu’ils font et de l’impact qu’ils ont, dit-elle. Je leur serai éternellement reconnaissante. »

En septembre dernier, la famille Hampe a aidé à organiser une collecte de sang en l’honneur de Mavrik. La couverture médiatique a permis d’attirer plus de 400 donneurs en 3 jours. Jamais une collecte mobile de la Société canadienne du sang n’avait attiré autant de donneurs à Bathurst.

Diane espère de tout cœur que les personnes admissibles prendront rendez-vous et iront donner du sang malgré la pandémie. C’est grâce aux produits sanguins si Mavrik n’a pas à passer toute sa vie en isolement.

« Sans ces produits, il faudrait qu’il reste à la maison 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il ne pourrait pas du tout quitter la maison, explique Diane. À l’heure actuelle, les gens vivent en isolement, mais c’est temporaire; dans le cas de Mavrik, ce serait pour le restant de sa vie. »

En raison des risques de COVID19, les gens doivent éviter de nombreux lieux publics au Canada. Les produits sanguins demeurent toutefois essentiels pour beaucoup de patients. Nos centres de donneurs redoublent de précautions pour protéger les donneurs, le personnel et les bénévoles. Nous mettons notre site Web à jour quotidiennement pour tenir la population informée de nos mesures face à la COVID19. Vous pouvez prendre rendez-vous pour un don en téléchargeant l’application DonDeSang, en appelant au 1 866 JE DONNE (1866-533-6663) ou allant sur notre site (sang.ca).