« Mon patrimoine asiatique se reflète dans mon travail »
Lilet Raffiñan recrute divers donneurs dans l’une des zones urbaines les plus multiculturelles du monde
Le Mois du patrimoine asiatique est l’occasion de célébrer la riche histoire et les réalisations des Canadiens d’origine asiatique. En mai, nous explorons leurs liens avec la chaîne de vie du Canada et leurs contributions à cette dernière en tant qu’employés, donneurs et patients. Lilet Raffiñan, employée de la Société canadienne du sang dans la région du Grand Toronto, nous a parlé de son travail, de ses origines et de ce que représente pour elle le patrimoine asiatique.
En tant que gestionnaire de territoire chargée de recruter des donneurs de sang dans l’une des zones urbaines les plus multiculturelles du monde, Lilet Raffiñan noue constamment des relations avec des Canadiens d’origines diverses. Elle se passionne pour la diversité, l’équité et l’inclusion et ses valeurs personnelles guident son travail au quotidien.
« Les questions d’équité et d’inclusion sont très importantes pour moi, déclare Lilet. Travailler dans des quartiers fortement multiethniques de la région du Grand Toronto et des environs me permet de recruter des donneurs de toutes les communautés ethniques pour aider les patients. »
Lilet est née et a grandi aux Philippines entre un père d’origine philippine et une mère d’ascendance mixte syrienne et philippine. Elle met à profit dans son travail les leçons tirées de son riche passé multiculturel.
« Encore aujourd’hui, je me souviens de l’expression en tagalog que mes parents me répétaient sans cesse, pagtulong sa kapwa, qui signifie “se soucier et penser davantage aux autres et moins à soimême”, dit-elle. J’essaie de mettre ce précepte en pratique au travail et je l’ai enseigné à mes enfants pour nourrir leur fibre altruiste. »
Lilet est mariée à Gerry Raffiñan depuis 35 ans. Ils ont immigré au Canada en 1995 avec leurs deux jeunes enfants, Dominic et Karella. Depuis lors, ils ont vu la communauté philippine se développer au Canada et Lilet est passionnée par l’idée de mettre ses membres en contact avec la chaîne de vie du Canada.
« En tant que famille, nous essayons de montrer l’exemple dans notre communauté, déclare Lilet. Mes enfants et moi sommes tous trois donneurs de sang. Dominic et Karella se sont également inscrits au Registre de donneurs de cellules souches, un cadeau d’anniversaire qu’ils se sont fait à eux-mêmes pour leurs 17 ans. Aujourd’hui, ils sont fiers de la décision qu’ils ont prise il y a plusieurs années. »
Lorsqu’elle ne travaille pas, Lilet Raffiñan donne son sang dans un centre de collecte de la région du Grand Toronto. Alors qu’elle recrute des donneurs dans la communauté, elle affirme qu’il est important de montrer l’exemple.
« La COVID m’a obligée à me dépasser »
Avant l’arrivée de la COVID-19, Lilet organisait régulièrement des activités et rencontrait divers groupes pour les sensibiliser au don de sang. Depuis près de 16 ans qu’elle travaille à la Société canadienne du sang, elle a établi et entretenu des relations avec les communautés sikhe, hindoue, musulmane, népalaise, bouddhiste, palestinienne, syrienne, chinoise, philippine et noire. Elle rencontrait régulièrement les gens en personne et souvent lors de grands rassemblements. La pandémie est venue changer la donne.
« Avant la COVID, j’intégrais ces groupes et partageais leur repas lors des festivités culturelles, a déclaré Lilet. C’était une façon pour moi de témoigner de mon respect envers leurs traditions et de devenir leur alliée ».
Lilet Raffiñan (troisième à partir de la droite) encourage les membres de l’équipe des Raptors 905 lors de leur don de sang collectif à Mississauga en 2019. Elle est toujours enthousiaste à l’idée de tisser des liens avec des Canadiens de divers groupes pour aider les patients.
Avec les fermetures et les restrictions découlant de la pandémie, les communautés ont dû, tout comme Lilet, apprendre à composer avec une nouvelle normalité. « Le besoin de sang est constant et je savais que, sans égard à la pandémie qui faisait rage, la vie des patients était en jeu, dit-elle. La COVID m’a forcée à relever de nouveaux défis et à redoubler d’efforts pour trouver des donneurs. »
Conformément aux mesures d’atténuation des risques liés à la COVID en vigueur en Ontario, Lilet a trouvé de nouveaux moyens d’entrer en contact avec les défenseurs et les leaders des communautés. « Je les rencontrais à distance dans leurs entrées ou dans leurs lieux de culte et je participais même à leurs festivités de manière virtuelle, dit-elle. Je n’ai jamais rompu le dialogue. Le message que je leur adressais était qu’ils pouvaient faire des dons collectivement, tout en étant séparés. »
Au cours de la première année de la pandémie, Lilet a organisé près de 150 dons de sang collectifs dans la seule région du Grand Toronto. « Plus de 1 500 personnes de ces groupes ont pris rendez-vous pour donner du sang à notre centre de collecte de Mississauga, dit-elle. Et elles représentaient toutes diverses ethnies de la région »
Lilet Raffiñan (troisième à partir de la gauche) pose avec quelques membres de Sikh Nation lors de leur don de sang collectif à Brampton en 2019. Sikh Nation est devenue l’un des plus grands groupes de donneurs de la Société canadienne du sang au pays.
L’un des groupes de donneurs de sang avec lesquels Lilet travaille est Sikh Nation, une organisation membre du programme Partenaires pour la vie de la Société canadienne du sang. Depuis plus de vingt ans, Sikh Nation organise des collectes annuelles dans les provinces du pays. Ses efforts ont permis de sauver près de 150 000 vies et l’organisation figure parmi les principaux groupes de donneurs au pays.
Sikh Nation reconnue pour ses contributions à la chaîne de vie du Canada
« Mon patrimoine asiatique se reflète dans mon travail, déclare Lilet. Il m’a permis d’établir très facilement des liens avec plusieurs groupes minoritaires. Je suis particulièrement fière du rôle que j’ai joué en réunissant des personnes issues de ces groupes pour aider les patients dans le besoin. »
Le Mois du patrimoine asiatique est l’occasion de réfléchir à la contribution des Canadiens d’origine asiatique à la société. Il nous rappelle également que des actions sont nécessaires pour supprimer les obstacles, favoriser l’égalité des chances et créer des espaces inclusifs, non seulement pendant le mois de mai, mais tout au long de l’année. Découvrez notre engagement envers la diversité, l’équité et l’inclusion, à sang.ca/DEI.