« Nous sommes tous dans le même bateau, alors nous devons nous serrer les coudes. »

En pleine pandémie, Kerry Parsons dirige l’équipe du centre de donneurs d’Edmonton.

Inspiration
29 mai 2020
“I’m super proud of the team here”

D’ici la fin de la pandémie de COVID-19, nous vous présenterons des employés qui continuent de travailler sur la ligne de front malgré la pandémie. Kerry Parsons dirige l’équipe du centre de donneurs d’Edmonton.

Avant d’arriver à la Société canadienne du sang, j’ai travaillé comme infirmière dans des hôpitaux en milieu rural, en soins à domicile et, pendant de nombreuses années, dans une unité de soins aux grands brûlés. J’ai souvent été amenée à administrer des produits sanguins aux patients et, donc, je connais leurs bienfaits thérapeutiques. Quand on travaille en milieu hospitalier, on a tendance à considérer ces produits comme acquis et à penser qu’on en aura toujours. Depuis que je travaille ici, je ne vois plus les choses de la même façon. C’est ici que tout commence, avec les donneurs, dévoués à la cause, et le personnel de collecte. J’ai commencé au don de plaquettes. Comme on peut donner des plaquettes plus souvent que les autres composants sanguins, j’ai pu faire connaissance avec les donneurs et comprendre ce que cela leur demandait en termes d’investissement personnel.

« Je ne pensais pas devenir responsable d’un centre de donneurs. »

Lorsque je suis arrivée il y a dix ans, je ne pensais pas devenir responsable d’un centre de donneurs, mais l’occasion s’est présentée et j’ai su la saisir! La pandémie s’est déclarée juste quelques mois après ma prise de fonctions, alors on peut dire que c’est mon baptême de feu en quelque sorte! Je suis très fière de mon équipe – et je ne pourrais certainement pas assumer ce rôle sans son soutien : mes collègues sont assidues et ont un état d’esprit positif, et grâce à elles et aux donneurs, nous faisons tout notre possible pour répondre aux besoins des patients.

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Je cherche constamment des moyens d’aider mon équipe. Un soir, au début de la pandémie, alors que je rentrais chez moi, j’ai entendu l’animateur à la radio qui voulait rendre hommage à des travailleurs de première ligne. Il demandait qu’on lui envoie un texto avec des propositions de noms. Je ne suis pas du genre à participer à la radio, mais ce soir-là, je l’ai fait, j’ai envoyé un texto pour proposer mon équipe! Figurez-vous que mon équipe a été choisie et que la radio m’a rappelée pour nous faire livrer gratuitement des pizzas de la part de Pizza 73! Ces pizzas nous ont permis de les remercier pour tous leurs efforts et leur ont donné du baume au cœur.

« La plupart d’entre nous connaît quelqu’un qui a déjà eu besoin de sang. »

Une autre chose dont je me souviendrai de cette période inhabituelle, c’est le message que j’ai reçu d’une amie de la famille, Maddy, qui lorsqu’elle était adolescente a dû recevoir des produits sanguins à de nombreuses reprises pour son traitement contre un lymphome de Hodgkin. Un jour, j’ai même assisté à l’une de ses transfusions pendant que je lui rendais visite à l’hôpital. C’est fabuleux à voir : ses yeux se sont illuminés comme si on lui réinjectait vraiment de la vie! Ça, c’était il y a quelques années, car aujourd’hui, grâce à une greffe de cellules souches de son frère aîné, Maddy est en rémission et étudie à l’Université de Victoria.

Alors, en mars dernier, j’ai eu une discussion avec la mère de Maddy où je lui expliquais ce que je faisais pour soutenir mon équipe. Peu de temps après, elle m’a envoyé une vidéo de Maddy (en anglais), qui nous remerciait du travail que nous faisions. Ça m’a tellement émue que je l’ai montrée à mon équipe lors de notre réunion quotidienne. Oui, des larmes ont coulé, mais c’était des larmes de bonheur. Nous sommes tous dans le même bateau, alors nous devons nous serrer les coudes pour les patients comme Maddy. La plupart d’entre nous connaît quelqu’un qui a déjà eu besoin de sang.

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« Mon petit bonheur au milieu de tout ce chaos. »

Ma vie personnelle n’est pas en reste non plus! J’ai deux fils qui vont à l’université aux États-Unis, mais ils sont revenus à la maison et sont en sécurité. J’ai l’impression qu’ils vont devoir rester avec nous – ma fille, mon mari et moi – pendant un moment! En ce moment, passer du temps avec ma famille, c’est mon petit bonheur au milieu de tout ce chaos.

C’est important de se concentrer sur les choses positives. Je le fais dans ma vie privée et, au travail, j’essaie d’aider mon équipe à le faire également. Notre travail en lui-même est positif, car ce que nous faisons est vital.

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