Un nouveau-né survit grâce aux dons de sang

Arms et Kerri Bumanlag organisent des collectes de sang en l’honneur de leur fils Liam, né avec une malformation cardiaque.  

Information
14 février 2022
Boy smiling with outstretched arms on playground slide.

Liam Bumanlag n’a pas encore une semaine lorsqu’il reçoit ses premières transfusions sanguines. C’était en 2018, pour une chirurgie cardiaque, une situation à laquelle ses parents ne s’attendaient pas.

La grossesse de Kerri Bumanlag se déroule sans incident, mis à part le fait qu’à l’approche de la date d’accouchement, Liam est mal positionné : il se présente par les pieds. Il est donc prévu que Kerri donnera naissance par césarienne. L’intervention doit avoir lieu le 26 janvier à l’hôpital régional de Windsor, en Ontario.

« La matinée s’est passée dans le calme, se souvient Kerri. Nous étions prêts. Un peu anxieux, un peu nerveux, mais surtout vraiment excités de rencontrer enfin notre fils. »

Man and woman holding their son in sunflower field


Liam Bumanlag, qu’on voit ici avec ses parents, Kerri (à g.) et Arms, a reçu du sang peu de temps après sa naissance lors d’une opération pour une malformation cardiaque congénitale.

L’intervention se passe bien, et Kerri et son mari, Arms Bumanlag, sont ravis d’entendre leur nouveau-né pousser ses premiers cris. Mais quelques heures plus tard, il est clair que quelque chose ne va pas. La respiration de Liam est rapide et sa peau est bleutée. Le poupon ne prend pas le sein, même avec l’aide d’infirmières et de consultantes en lactation.

Au bout de trois jours, Liam est transféré d’urgence à l’unité de soins intensifs néonatals, un moment que Kerri décrit comme le plus effrayant de sa vie.

« Je me suis retrouvée assise sur le lit, sans mon bébé, sans savoir ce qui se passait. J’attendais qu’Arms revienne me donner des nouvelles. Il n’a pris que cinq minutes, mais ça m’a paru une éternité. »

Liam passe les deux nuits suivantes aux soins intensifs. Son petit corps est relié à un appareil qui pompe le liquide de ses poumons. On lui administre des antibiotiques et d’autres médicaments pour le maintenir stable pendant que les médecins essaient de cerner le problème.

Les jours suivants sont flous. Le 30 janvier, un médecin montre à Kerri et Arms une échographie révélant qu’un côté du cœur de Liam est plus gros que l’autre. Quelques heures plus tard, le nourrisson est transporté en ambulance vers le Centre des sciences de la santé de London, à deux heures de route de Windsor. Ses parents et ses grands-parents suivent juste derrière.

À London, les médecins diagnostiquent rapidement une coarctation, ou rétrécissement, de l’aorte, la plus grande artère du corps, celle qui transporte le sang oxygéné du cœur vers les organes. À 3 h 30, le matin du 31 janvier, la famille reprend la route, cette fois vers l’hôpital SickKids de Toronto, où Liam doit être opéré l’après-midi même.

« Il est difficile d’expliquer ce que ça fait d’être assis dans une salle d’attente, entourés d’étrangers, à se demander si notre fils de cinq jours est toujours vivant, dit Kerri. Je ne souhaite cela à personne. »

D’autant plus qu’une autre épreuve les attend. Pendant l’opération, les médecins découvrent un autre problème : en plus du rétrécissement de l’aorte, Liam souffre d’une crosse aortique hypoplasique. En termes simples, la partie supérieure de l’aorte est trop étroite.

L’attente angoissante de Kerri et Arms se poursuit pendant plusieurs heures, tandis que Liam subit une opération à cœur ouvert, une procédure qui implique une transfusion sanguine.

 

Infant with surgery scar on chest in blanket with string of beads


Liam Bumanlag a déjà à son actif plusieurs « billes de courage », qui représentent les diverses procédures qu’il a subies pendant son traitement

Les dons de sang : un ingrédient qui pourrait redevenir critique

Les quatre années qui suivent l’opération ne sont pas de tout repos.

Dans les premiers jours de sa convalescence, Liam doit être branché à des tubes de drainage thoracique, ce qui est douloureux. L’une de ses cordes vocales est endommagée, un effet secondaire courant de l’une des interventions qu’il a subies. Comme ce problème entraîne des problèmes de déglutition, il doit recevoir des nutriments par un tube qui passe par son nez et descend dans son estomac. Ce mode d’alimentation se poursuit pendant un an et demi.

Le système immunitaire de Liam est affaibli, ce qui rend la lutte contre la pandémie de COVID19 difficile pour lui et sa famille. Malgré tout, Liam est aujourd’hui un petit garçon épanoui.

Mother, father and son with Christmas tree and decorations


Grâce aux dons de sang qui ont sauvé leur fils Liam à sa naissance, Kerri et Arms Bumanlag ont aujourd’hui de merveilleux souvenirs de famille, ce dont ils sont extrêmement reconnaissants.

Liam est extraverti, drôle et têtu, mais aussi sensible, décrit son père. Il était heureux comme un roi de se retrouver avec d’autres enfants à la garderie et s’est amusé comme un fou à son quatrième anniversaire, célébré sur le thème de Spider-Man.

« Il est tout pour nous. C’est mon meilleur chum, poursuit son père. C’est une âme tellement aimante et douce. En même temps, c’est un petit garçon extrêmement actif et vraiment passionné quand il aime quelque chose. »

Arms et Kerri sont très reconnaissants envers les médecins et les infirmières qui ont sauvé leur fils. Leur gratitude s’étend également aux donneurs de sang, car c’est grâce à eux si Liam a pu être opéré. Ces donneurs, Arms et Kerri ne les rencontreront jamais, mais s’il y a une chose qu’ils aimeraient, ce serait de les remercier personnellement.

« Je les prendrais probablement dans mes bras, dit Arms. Je les regarderais dans les yeux et leur dirais “Merci d’avoir sauvé la plus belle chose qui me soit jamais arrivée”. Liam nous apporte tellement de joie. »

Arms et Kerri sont conscients que Liam pourrait avoir besoin d’autres opérations et transfusions sanguines. Ils y pensent chaque fois qu’ils vont faire examiner le cœur de leur fils.

« Le trajet de Windsor à London est toujours un peu surréaliste : nous parlons de tout et de rien, craignant qu’une fois là-bas, le cardiologue nous dise que nous devons aller à Toronto pour une autre opération », confie Arms.

« Je dis toujours aux gens que c’est le monstre dans le placard, poursuit-il. Lorsqu’il sortira, nous l’affronterons ensemble. »

Boy smiling arms outstretched at top of red slide


Liam Bumanlag a reçu des transfusions sanguines pour une opération au cœur alors qu’il n’avait que quelques jours.

Les donneurs de sang : une présence rassurante pour aujourd’hui et demain

 

Forts de l’appui des donneurs de sang et touchés par leur générosité, les Bumanlag se sentent plus prêts à affronter le « monstre » et désireux de faire leur part.  
Longtemps reporteur dans la région de Windsor, Arms a couvert de nombreuses collectes de la Société canadienne du sang au cours de sa carrière. Aujourd’hui, c’est lui, avec sa famille, qui en organisent. 

blood bag icon

Comment organise-t-on un don de sang collectif?

Chaque année, grâce au programme Partenaires pour la vie, plus de 8 000 équipes font au-delà de 225 000 dons, notamment par l’entremise de dons collectifs. Les dons de sang et de plasma sont essentiels, car ils aident à sauver des vies. Renseignez-vous sur le programme et sur la façon d’organiser des dons collectifs.
                                                                                                                    


Le printemps approche et les Bumanlag attendent son arrivée avec fébrilité, impatients de célébrer une autre arrivée : celle, en avril, d’une petite sœur pour Liam. Les heureux parents se réjouissent que leur fils puisse vivre cette expérience. 

« C’est une bénédiction », conclut Arms.

Une personne sur deux pourrait donner du sang, du plasma ou des plaquettes. Une sur 81 le fait.

Share this story

ShareTweetShare

Sur le même sujet