Célébrons l’excellence des Noirs et leurs contributions à la chaîne de vie du Canada
En février, à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, nous publierons régulièrement ici des histoires et d’autres contenus
Ufuoma Muwhen (ci-dessus), d’Edmonton, a pu guérir de l’anémie falciforme grâce à des cellules souches de sa sœur. Depuis sa greffe, Ufuoma milite pour les personnes qui vivent avec cette maladie. Photo par Jordan Hon/Université de l’Alberta/Bureau du registraire.
Le mois de février est le Mois de l’histoire des Noirs, une période de célébration de l’excellence des Noirs et de réflexion sur les contributions des Canadiens noirs tout au long de l’histoire de notre pays. Qu’il s’agisse de Mary Ann Shadd, la première femme à publier un journal au Canada, ou du 2e Bataillon de construction, une unité composée de soldats noirs qui ont fièrement servi le Canada pendant la Première Guerre mondiale, les Canadiens noirs ont aidé à façonner notre histoire et notre identité collective d’un bout à l’autre du pays.
Certes, nous consacrons ce mois à la célébration des Noirs et à la reconnaissance des personnes et des communautés qui ont marqué l’histoire, mais il est aussi primordial d’accomplir des gestes durables et pertinents qui ouvriront la voie à un avenir plus équitable et inclusif que jamais.
Comme dans bien des systèmes de santé et tant d’autres organisations œuvrant dans le domaine de la santé au Canada, il existe de la discrimination systémique et du racisme anti-Noirs à la Société canadienne du sang. Nous sommes conscients que nos effectifs devraient mieux refléter la diversité de la population canadienne. À l’avenir, notre bassin de donneurs devra également être bien plus diversifié pour répondre aux besoins complexes et changeants des patients, notamment ceux dont la vie dépend de cellules souches et de sang de groupes sanguins rares, qui sont insuffisamment desservis. Notre Registre de donneurs de cellules souches a particulièrement besoin de donneurs correspondant aux profils plus difficiles à jumeler, notamment dans la communauté noire. Il doit refléter la richesse et la diversité de la population canadienne pour servir les patients de façon plus juste.
En plus de célébrer l’histoire et l’excellence des Noirs au sein de la chaîne de vie du Canada, nous nous engageons en ce mois de février à faire évoluer nos pratiques et nos politiques, ainsi qu’à créer des communautés, des lieux et des espaces plus sûrs, plus équitables et plus inclusifs. Nous veillerons aussi à ce que nos actions aillent dans le sens de notre engagement à l’égard de la diversité, de l’équité et de l’inclusion des Noirs en publiant plusieurs nouveaux récits sur les contributions des Noirs et leurs liens avec la Société canadienne du sang, et en aiguisant notre esprit critique afin de faire progresser l’équité et la justice sociale.
Pour lancer notre célébration du Mois de l’histoire des Noirs 2022, voici une sélection de certaines histoires inspirantes que nous avions déjà publiées sur notre page Nos histoires, ainsi que sur Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn.
La vie après l’anémie falciforme, grâce à un don de cellules souches
Ufuoma Muwhen a pu guérir de l’anémie falciforme grâce à des cellules souches de sa sœur. En juin 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de la drépanocytose (anémie falciforme), l’organisation d’Ufuoma, Not Just You, a fait un don de 1 000 $ pour les personnes atteintes de cette maladie soignées à l’hôpital pour enfant de l’Alberta à Calgary — celui-là même où elle a reçu la greffe qui lui a sauvé la vie.
Aujourd’hui âgée de vingt-trois ans, Ufuoma Muwhen a toujours vécu avec l’anémie falciforme. Ses deux parents et une de ses sœurs sont porteurs du gène de l’anémie falciforme et une de ses tantes maternelles au Nigeria est décédée de la maladie à un jeune âge.
Certains des souvenirs les plus lointains d’Ufuoma sont liés aux crises d’anémie falciforme.
« J’ai toujours raffolé de la natation et des parcs aquatiques… [mais] j’ai dû abandonner les cours de natation, car j’étais malade. »
Les traitements d’Ufuoma évoluant au fil du temps, elle a commencé à recevoir des transfusions sanguines au moins une fois par an. Même si le traitement semblait fonctionner, son état continuait de se détériorer, jusqu’à ce que ses médecins lui parlent d’une autre option thérapeutique lorsqu’elle avait dix-sept ans : la greffe de cellules souches.
Heureusement, Ufuoma et sa jeune sœur étaient compatibles à 100 %. Elle a retrouvé la santé grâce à une greffe de cellules souches de sa sœur et continue aujourd’hui de soutenir les personnes et les familles touchées par l’anémie falciforme.
En savoir plus : La vie après l’anémie falciforme, grâce à un don de cellules souches
« Chaque étape franchie est une petite victoire »
Pour Karl Kuate, chef de produits de la Société canadienne du sang à Ottawa, les conversations sur la diversité, l’équité et l’inclusion sont encourageantes.
Karl Kuate est chef de produits à la Société canadienne du sang, un milieu de travail où il se sent à sa place, en particulier depuis un événement qui l’a marqué de façon positive. Lors d’une réunion virtuelle pour l’ensemble des employés, le chef de la direction a admis d’emblée qu’il y avait du racisme contre les Noirs et du racisme systémique au sein de l’organisation.
« Il en a vraiment parlé! Il a abordé le sujet directement et a assuré à ses employés de couleur (pas que les Noirs, mais tous les employés de couleur) qu’il comprenait notre frustration », raconte Karl.
Chaque jour, Karl incarne nos valeurs d’intégrité, de collaboration, d’adaptabilité, de respect et d’excellence dans son travail et dans son rôle d’ambassadeur de la marque. Il salue les efforts que déploie son employeur pour mettre ces valeurs en pratique tout en abolissant les obstacles et en offrant des perspectives équitables pour tous.
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Une fillette frôle la mort après avoir avalé une pile de montre
Leslie Bangamba remercie les donneurs de sang d’avoir sauvé sa fille Amélie.
En avril 2020, Amélie Adolphe est transportée d’urgence à l’hôpital. Une pile de montre avalée par accident a causé des lésions et une grave hémorragie interne.
« Sans les donneurs de sang, notre petite fille n’aurait pas survécu », explique Leslie Bangamba, sa mère.
Avec son mari Astrel Adolphe, ils donnaient déjà régulièrement du sang avant cet effroyable incident, et ils encouragent aujourd’hui d’autres personnes à faire de même. En outre, Leslie, qui habite à Red Deer, s’est engagée dans un autre combat pour les patients. Elle sensibilise la population aux dangers que représentent les piles de montre et a recueilli des fonds pour l’hôpital pour enfants Stollery dans lequel Amélie a été soignée.
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Peu de donneurs de cellules souches sont noirs. Il en faut plus.
Sylvia Okonofua souhaite que le Registre de donneurs de cellules souches soit représentatif de toute la diversité de la population canadienne. C’est pourquoi elle aide à recruter des Canadiens noirs.
L’an dernier, nous avions publié l’histoire de Sylvia Okonofua, une jeune diplômée en biochimie de l’Université de Regina, en Saskatchewan, qui menait une campagne virtuelle à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs pour encourager les Canadiens noirs à devenir des donneurs de cellules souches. Sylvia a fondé l’équipe du Stem Cell Club de l’Université de Regina.
Ce club s’est donné pour mission de diversifier les donneurs potentiels inscrits au Registre de donneurs de cellules souches. En janvier 2022, les Noirs comptaient pour moins de 2 % des donneurs inscrits.
« En tant que femme noire, ce constat m’a brisé le cœur, dit Sylvia. C’était vraiment frustrant d’apprendre qu’un patient de ma communauté a beaucoup moins de chances d’obtenir de l’aide que d’autres patients. »
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La jeune Aaliyah a pu compter sur une armée de donneurs de sang pour survivre pendant la pandémie.
Aaliyah Mchopanga (en haut à droite) et sa sœur Naila Mchopanga (en haut à gauche) sont toutes deux atteintes d’anémie falciforme. Aaliyah est aussi d’un groupe sanguin inhabituel; des donneurs de sang lui ont sauvé la vie lors d’une crise particulièrement grave de la maladie au début de la pandémie de COVID-19. .
La famille d’Aaliyah Mchopanga nous a généreusement raconté son histoire au printemps 2020. Aaliyah a eu besoin d’un très grand nombre de transfusions au début de la pandémie pour survivre aux complications de l’anémie falciforme, une maladie dont elle est atteinte, tout comme Naila, sa sœur aînée. Grâce à des donneurs dont le sang était compatible avec son groupe sanguin inhabituel, Aaliyah a survécu et a pu rencontrer sa petite sœur Mya, née en mars 2020.
Grâce aux donneurs, la Société canadienne du sang a pu aider des patients comme Aaliyah tout au long de la pandémie en leur procurant le sang et les produits sanguins dont ils ont besoin.
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Deux organisations noires, la sororité Delta Sigma Theta et la fraternité Omega Psi Phi, ont aidé la Société canadienne du sang à recruter des donneurs de sang et de plasma, ainsi que des donneurs potentiels pour le Registre de donneurs de cellules souches.
Le Mois de l’histoire des Noirs est une période importante de réflexion sur les contributions des Canadiens noirs à la société. Il nous rappelle aussi qu’il est nécessaire d’agir pour abolir les obstacles, offrir des perspectives équitables et créer des espaces inclusifs, non seulement en février, mais toute l’année. Pour en savoir plus sur notre engagement à l’égard de la diversité, de l’équité et de l’inclusion : sang.ca/DEI.