Une nouvelle étude déterminera dans quelle mesure les anticorps contre la COVID-19 sont répandus au sein de la population canadienne
Nous aidons à mieux comprendre la COVID-19 au Canada
Une nouvelle étude offre une raison de plus de faire un don de sang : la possibilité de participer à la constitution d’un socle solide de données probantes qui viendront éclairer les futures décisions relatives aux politiques de santé entourant la COVID-19.
La Société canadienne du sang a formé un partenariat de recherche avec le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 afin de déterminer la prévalence des anticorps contre la COVID-19 dans le sérum sanguin des Canadiens.
« Nous avons encore beaucoup de questions sans réponse en ce qui concerne la COVID-19 », explique Chantale Pambrun, directrice du Centre d’innovation de la Société canadienne du sang. On s’interroge notamment sur le nombre de Canadiens ayant été exposés au virus provoquant la COVID-19.
« La Société canadienne du sang est particulièrement bien placée pour fournir des données sur la présence d’anticorps contre la COVID-19 chez un grand nombre de personnes au Canada, et ce, relativement rapidement », souligne la Dre Pambrun.
« Nous avons l’infrastructure, l’expérience et l’expertise nécessaires pour appuyer cette étude. La Société canadienne du sang effectue systématiquement un dépistage pour les dons du sang, et notre programme de recherche actif a déjà entrepris des travaux de recherche sur la séroprévalence en vue d’éclairer des politiques par le passé. »
La mise sur pied du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 a été annoncée par le premier ministre Justin Trudeau en avril. Ce groupe a pour mission de prélever les échantillons sanguins d’au moins un million de Canadiens dans les deux prochaines années. L’étude de la séroprévalence recueillera les données provenant de donneurs de sang canadiens, y compris ceux qui n’ont présenté qu’une légère infection ou qui étaient asymptomatiques et admissibles au don de sang.
Au cours de la première phase de l’étude, qui se déroulera dans les prochaines semaines, nous analyserons près de 37 000 échantillons déjà prélevés. La Société canadienne du sang s’attend à ce que d’autres phases d’analyses soient ajoutées pour atteindre les objectifs du Groupe de travail. Après les analyses habituelles, un petit échantillon de chaque don de sang sera mis de côté, anonymisé et analysé dans nos laboratoires de recherche.
Pour le moment, les donneurs ne seront pas informés de la présence ou non d’anticorps dans leur échantillon. Contrairement aux autres dépistages menés par la Société canadienne du sang, comme pour le VIH ou l’hépatite, un test de détection des anticorps contre la COVID-19 positif ne signifie pas que le donneur nécessite une prise en charge médicale. La présence des anticorps indique que la personne a déjà vaincu le virus qui provoque la COVID-19; on ignore toutefois encore si ces anticorps offrent une protection à long terme et, si cela était, pendant combien de temps.
« Cette étude a pour but d’aider le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, à avoir une idée de la prévalence de la maladie au sein de la population canadienne », déclare la Dre Pambrun.
« C’est l’occasion pour la Société canadienne du sang et les donneurs de sang de contribuer au bien commun, et d’offrir des données solides qui viendront éclairer les décideurs, alors que nous traversons cette période sans précédent. »