Une femme du Nouveau-Brunswick fait un don de cellules souches des années après son inscription au registre
Le Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang a besoin de donneurs engagés comme Lizzy Burns.
L’an dernier, une jeune femme du Nouveau-Brunswick a eu la chance de poser un geste extraordinaire pour sauver une personne malade.
Un soir que la famille Burns s’apprêtait à souper, Lizzy, 25 ans, a reçu un appel de la Société canadienne du sang l’informant qu’elle était compatible avec un patient qui avait besoin d’une greffe de cellules souches. Les cellules souches, et plus particulièrement les cellules souches hématopoïétiques, sont des cellules immatures qui peuvent se transformer en n’importe quelle cellule sanguine. La greffe de cellules souches constitue un traitement potentiellement vital pour de nombreuses maladies du sang et d’autres maladies potentiellement mortelles.
« En apprenant la nouvelle, j’ai ressenti une immense excitation, comme quand on atteint lentement le sommet d’une montagne russe, juste avant de redescendre, explique-t-elle. J’ai toujours voulu aider quelqu’un et voilà que j’avais l’occasion de faire quelque chose d’extraordinaire. »
Lizzy Burns (à gauche) avec sa mère Kim Burns (deuxième à droite) et ses deux sœurs, Jessica Martin (deuxième à gauche) et Hannah Burns (à droite). Kim et Jessica sont toutes deux infirmières. Les trois sœurs affirment que leur mère est une éternelle source d’inspiration par sa bienveillance.
Lizzy a souvent en tête la façon dont leur mère leur rappelait, à elle et à ses deux sœurs, l’importance de faire le bien autour de soi.
« Quand nous étions enfants, mes sœurs et moi disions toujours à notre mère que si quelque chose nous arrivait et qu’on mourait, on voulait donner nos organes à quelqu’un qui en avait besoin », raconte Lizzy, qui s’est inscrite comme donneuse d’organes et de tissus en plus de s’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. « Notre mère nous disait alors qu’il fallait toujours être prêt à aider les autres, surtout si on avait la chance d’être en bonne santé. »
Un parcours en douceur jusqu’au don
Le lendemain de son don, Lizzy a contacté la Société canadienne du sang dans l’espoir de pouvoir raconter son expérience positive.
« Je m’attendais à ressentir de la douleur après le don, car le prélèvement de cellules souches est présenté comme une expérience très douloureuse à la télévision. La procédure a eu lieu hier, et je me sens beaucoup mieux que je pensais. Je n’ai pratiquement pas mal », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle se sentait juste « comme si j’avais dormi dans une drôle de position et que j’avais besoin de m’étirer. »
Processus du don de cellules souches
Tout au long de son expérience de don, Lizzy s’est sentie très entourée.
« Toute l’équipe de la Société canadienne du sang qui s’est occupée de mes premières analyses, et le personnel de l’hôpital, m’ont vraiment bien accompagnée tout au long du processus, même quand je pensais que je n’en avais pas besoin. Je ne les remercierai jamais assez. »
« J’espérais que ce jour viendrait »
Chaque année, des centaines de patients canadiens ont besoin d’une greffe de cellules souches, des cellules qui peuvent traiter plus de 80 maladies. Trois patients sur quatre environ ne trouvent pas de donneur compatible au sein de leur famille. Leur vie dépend de la générosité d’un donneur non apparenté que l’on recherche pour eux dans le Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang. Le registre permet également de trouver des donneurs compatibles aux patients canadiens dans des pays étrangers — et inversement — grâce à ses liens avec d’autres registres du monde entier.
Deux greffes de cellules souches d’une même donneuse lui sauvent la vie deux fois
Une famille marque l’anniversaire d’une greffe de cellules souches en faisant un appel aux dons
Comme l’a découvert Lizzy, il est très facile de s’inscrire au registre. Elle-même s’est inscrite il y a cinq ans lorsqu’elle était étudiante de première année à l’université Mount Allison de Sackville (N.-B.). À l’époque, elle avait été intriguée par un petit groupe d’étudiants rassemblés pour s’inscrire au registre de donneurs de cellules souches. Chacun frottait un coton-tige contre l’intérieur de sa joue pour prélever un échantillon d’ADN. Ce sont ces échantillons qui permettent d’établir la compatibilité avec un patient.
« J’ai rempli le questionnaire, prélevé un échantillon de cellules, et c’était fini, résume Lizzy, qui, déjà à ce moment-là, avait commencé à donner du sang. Même si je ne pensais pas qu’on m’appellerait cinq mois ou même plusieurs années plus tard, j’espérais que ce jour viendrait. »
L’inscription au Registre de donneurs de cellules souches est un engagement à long terme que l’on prend vis-à-vis des patients. Comme Lizzy, de nombreux donneurs potentiels attendent des années avant d’être jumelés. Certains sont appelés à donner dans les mois qui suivent, tandis que d’autres ne sont jamais contactés. Quoi qu’il en soit, chaque nouvel inscrit apporte de l’espoir aux patients qui attendent une greffe de cellules souches, au Canada ou à l’étranger.
Même si elle a toujours eu l’intention de faire le don si on le lui demandait, Lizzy s’est dite encore plus déterminée à aller de l’avant du fait des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les greffes de cellules souches. La plupart des patients canadiens dépendent de donneurs de cellules souches étrangers, mais les fermetures de frontières et les restrictions de voyage liées à la COVID-19 ont rendu les patients et les centres de greffes plus dépendants des donneurs canadiens.
La pandémie a également compliqué le recrutement de nouveaux donneurs potentiels. En effet, les séances publiques de frottis buccal ont été suspendues pour réduire les risques de transmission de la maladie. Nous invitons les personnes à s’inscrire en ligne pour recevoir une trousse par la poste.
Lizzy Burns a fait un don de cellules souches cinq ans après s’être inscrite au registre de donneurs. Elle espère maintenant devenir un exemple pour d’autres donneurs potentiels appelés à donner leurs cellules souches des années après leur inscription.
Un besoin vital de donneurs engagés
Malheureusement, contrairement à Lizzy, toutes les personnes qui s’inscrivent au registre n’acceptent pas forcément de faire un don lorsqu’on fait appel à elles. La moitié seulement des personnes contactées acceptent d’aller de l’avant. Parfois, elles se désistent en raison de problèmes de santé ou pour d’autres motifs personnels. Cependant, les donneurs potentiels doivent comprendre que si un donneur compatible se désiste, la période nécessaire pour en trouver un autre — si on en trouve un — peut mettre la vie du patient en danger.
Vous êtes inscrit(e) au Registre de donneurs de cellules souches? Faites-nous savoir que vous êtes vraiment prêt(e) à faire un don
« Quand on vous appelle pour vous dire que vous êtes compatible avec un patient, vous savez que vous êtes peut-être la seule personne pouvant maintenir ce patient en vie, explique Lizzy. C’est un honneur de faire partie du registre, et c’est un plus grand honneur encore de pouvoir faire le don. »
« Aucun autre privilège n’égale celui de sauver une vie humaine. »
Nous invitons les personnes de 17 à 35 ans en bonne santé à s’inscrire au Registre de donneurs de cellules souches de la Société canadienne du sang en ligne pour recevoir leur trousse d’inscription par la poste. Les personnes actuellement inscrites qui ne souhaitent plus être considérées comme donneurs de cellules souches potentiels peuvent faire modifier leur statut à « Je ne souhaite plus m’engager » dans le registre. Ce changement n’a rien de définitif. Il est possible à tout moment de s’engager de nouveau ou de mettre à jour ses coordonnées en appelant le 1 866-533-6663 (1 866 JE DONNE).