Comment l’anti-D est-il capable d’empêcher la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né? Réponses à l’aide d’un modèle murin

Quel est l’objet de cette étude?

Les anticorps jouent un rôle essentiel dans la réponse immunitaire et permettent de lutter contre les agents pathogènes, tels que les mauvaises bactéries et les virus. Curieusement, certains anticorps peuvent également inhiber la réponse immunitaire, on parle alors d’immunosuppression induite par anticorps. En médecine transfusionnelle, on utilise ce phénomène pour empêcher les réponses immunitaires indésirables, comme celle qui est à l’origine de la maladie hémolytique du fœtus et du nouveau-né. Cette maladie survient lorsqu’il y a incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère et du fœtus, comme lorsque la mère est de rhésus négatif et que le fœtus est de rhésus positif. En cas d’exposition aux globules rouges du fœtus pendant la grossesse, le système immunitaire de la mère reconnaît l’antigène Rh comme marqueur d’un corps étranger et commence à produire des anticorps contre cet antigène. Les anticorps produits vont traverser la barrière placentaire pour se lier aux antigènes Rh des globules rouges du fœtus et déclencher leur destruction, ce qui peut mettre en péril la vie du fœtus et du nouveau-né. On peut toutefois prévenir cette réaction en administrant à la mère de l’anti-D, un anticorps qui inhibe la réponse immunitaire de la mère contre les antigènes Rh du fœtus. Cette pratique présente cependant des limites.

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