Nouveau projet de recherche visant à mieux comprendre l’immunité contre le virus responsable de la COVID-19
Un nouveau financement octroyé à l’un de nos chercheurs par les Instituts de recherche en santé du Canada permettra de répondre aux questions sur l’immunité des personnes guéries de la COVID-19.
« Étant donné la nouveauté du virus responsable de la COVID-19, nous ignorons encore beaucoup de choses sur l’immunité des personnes qui se sont rétablies de la maladie », explique Steven Drews, directeur associé en microbiologie à la Société canadienne du sang.
« Nous constatons un certain degré d’immunité, mais nous ne savons pas quelle quantité d’anticorps offre une protection contre la maladie, et pour combien de temps. Ce sont certaines des questions que mon équipe étudiera. »
On trouve généralement des anticorps dans le sang des personnes qui ont contracté la COVID-19 et qui s’en sont rétablies. Une autre étude de la Société canadienne du sang tente d’établir la prévalence de ces anticorps parmi les donneurs de sang.
La présence d’anticorps signifie souvent que la personne possède un certain niveau d’immunité face à la maladie, mais pour la COVID-19, on ignore les facteurs qui influent sur l’immunité et sa durée.
Le financement d’un peu plus d’un million de dollars a été octroyé dans le cadre d’un deuxième concours de financement pour une intervention de recherche rapide, avec le soutien d’Alberta Innovates. Ce concours finance des projets qui fourniront aux chercheurs et aux décideurs les données nécessaires à la gestion de la pandémie de COVID-19.
L’équipe de Steven Drews est constituée de chercheurs basés à la Société canadienne du sang, au Laboratoire national de microbiologie, à l’Université de l’Alberta, à l’Université de Toronto et à l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum de l’Hôpital Mont-Sinaï de Toronto. Pendant un an, elle analysera chaque mois 1 500 échantillons sanguins provenant de donneurs de la Société canadienne du sang. Elle mesurera la quantité d’anticorps dans les échantillons sanguins et procédera à des tests qui détermineront l’efficacité des anticorps face au coronavirus. Cette étude d’un an permettra d’en savoir plus sur l’évolution de l’immunité contre le coronavirus au fil du temps.
Par ailleurs, au sein de l’équipe, des épidémiologistes de la Société canadienne du sang étudieront, sous la direction de Sheila O’Brien, l’incidence de la géographie, de l’âge et du moment de collecte sur l’immunité contre le coronavirus.
Les données issues de ce projet éclaireront les politiques de santé, puisqu’elles permettront de mieux comprendre l’immunité contre le coronavirus et les éventuelles particularités de la population canadienne.
« Plus nous connaîtrons la maladie, plus nous prendrons le dessus sur la pandémie, surtout si nous devons subir d’autres vagues », déclare Steven Drews.