Un blessé grave fait un premier don de sang depuis son accident

Moins d’un an après avoir perdu une jambe dans un accident, Nathan Olson raconte pourquoi il a recommencé à donner du sang

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19 mars 2021
A man with a prosthetic leg sits on a bench outdoors.

Le 13 avril 2020, Nathan Olson a perdu une jambe dans un accident de moto près de chez lui, à Nanaimo, en Colombie-Britannique. Peu de temps après, il a tenu à partager son histoire pour recruter des donneurs de sang, puis il s’est dit qu’il pouvait lui-même recommencer à donner du sang, ce qu’il a fait, le 4 mars 2021.

Après presque un an, j’ai décidé de m’y remettre. Pour nous, les gens O-, c’est un devoir de citoyen de donner du sang pour aider à garder les réserves à niveau. Si je compte les opérations et le temps que j’ai passé à l’hôpital après l’accident, j’ai reçu une quarantaine d’unités de sang. Pour moi, c’était important de recommencer à donner.

J’ai pris rendez-vous un peu sur un coup de tête. Après mon accident, un de mes amis a créé une page Facebook pour que les gens puissent m’encourager et mon pasteur y a publié un message disant qu’il était allé donner du sang. Il mettait les autres au défi de faire pareil. Il ne s’attendait pas à ce que je sois le premier à lui emboîter le pas, mais je me suis dit « Pourquoi pas? ». J’ai donc appelé la Société canadienne du sang et j’ai pu avoir un rendez-vous le jour même parce qu’il y avait eu des annulations.

A man with a prosthetic leg donates blood in Nanaimo, British Columbia.


Le 4 mars 2021, Nathan Olson a fait son premier don de sang depuis l’accident qui lui a coûté une jambe, en avril 2020.

Avant l’accident, je donnais du sang régulièrement. Je savais que le sang O- est très important, particulièrement dans les situations d’urgence. La seule chose qui m’empêchait d’aller donner pendant ma convalescence, c’était les médicaments. Maintenant que je n’en prends plus, je peux donner de nouveau.

Puis-je donner?

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J’ai dû me dépêcher pour arriver au centre de donneurs à temps, mais j’ai réussi. En ces temps de COVID-19, où l’on doit rester à la maison, toutes les raisons sont bonnes pour sortir! Le rendez-vous s’est bien passé. Le personnel se souvenait de mon histoire et je me sentais un peu comme une vedette. J’étais très heureux d’être là. Après toutes les piqûres que j’ai reçues à l’hôpital, avoir une aiguille dans le bras pour donner du sang, ce n’était rien.

J’ai conduit l’auto moi-même pour me rendre au centre de donneurs. Comme ma jambe droite est intacte, je n’ai pas de problème à conduire. Ma jambe gauche est maintenant une jambe artificielle et j’ai passé les dernières semaines à m’y adapter. Je dois avoir l’air d’un enfant qui apprend à marcher. Les gens qui me voient doivent avoir peur que je tombe! Mais, non, je ne suis pas encore tombé. Le plus difficile, c’est les escaliers. Je dois monter marche par marche. Je monte le pied droit en premier, puis je donne un élan à ma jambe artificielle.

Donner du sang après en avoir reçu, ça change la perspective. Je sais que le sang sauve des vies parce que c’est ce qui a sauvé la mienne. Je ne me souviens pas de l’accident ni des opérations qui ont suivi, mais je me souviens avoir reçu du sang pendant mon hospitalisation. Je me souviens m’être senti très fatigué et faible, puis m’être senti beaucoup mieux après la transfusion parce que la dose de sang avait fait remonter mon taux d’hémoglobine. Le sang, ça change des vies. Ça sauve des vies.

Le sang que vous donnez peut sauver des gens qui ont eu un accident ou qui sont atteints d’une maladie grave. Donner du sang est aussi une occasion de découvrir votre groupe sanguin. Pour prendre rendez-vous, allez à sang.ca/donner ou utilisez l’application DonDeSang.

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